La voie de Saint Martin
(via Sancti Martini)
Un peu d'histoire :
Saint Martin de Tours, les grandes etapes de sa vie
Né en Pannonie (actuelle Hongrie), ce militaire de l'empire romain du IVe siècle, est connu par la scène emblématique du partage de son manteau avec un mendiant à la porte d'Amiens.
Devenu chrétien, il fonde les premiers monastères d'Occident, d'abord à Ligugé près de Poitiers, puis à Marmoutier près de Tours où la foule le fit évêque. Personnage charismatique et thaumaturgique, il est l'évangélisateur des campagnes.
A sa mort, le transfert de sa dépouille sur la Loire a suscité la légende de « l'été de la Saint-Martin », connue dans toute l'Europe, pour qualifier quelques jours de redoux avant le 11 novembre. Son tombeau, à Tours, est, pendant des siècles, un des plus hauts lieux de pèlerinage, au rang de Jérusalem et Rome
Il est intéressant de connaître ces principales étapes car elles correspondent aux tracés de la Via sancti Martini qui suivent les chemins parcourus par saint Martin tout au long de sa vie.
- 316, naissance à Savaria en Pannonie, province de l’empire romain, aujourd’hui Szombathely en Hongrie
- Jeunesse à Pavie, où son père, officier romain, est en garnison. Martin découvre la religion chrétienne et veut être baptisé
- 331, fils de vétéran romain, Martin est intégré de force dans l’armée
- 337, à Amiens, Martin coupe son manteau en deux pour couvrir un mendiant qui meurt de froid. La nuit suivante le Christ lui apparait en disant « Martin qui n’est que catéchumène, m’a couvert de ce manteau ». Martin est alors baptisé
- 356, à Worms, Martin quitte l’armée après avoir refusé de combattre, car il se dit d’abord « soldat du Christ ». Il rejoint saint Hilaire à Poitiers
- Voyage vers sa ville natale pour revoir ses parents et leur proposer le baptême
- 361, fonde le premier monastère d’Occident, à Ligugé, près de Poitiers
- 371, est appelé par les habitants de Tours pour devenir leur évêque
- Evêque de Tours, crée le monastère de Marmoutier, développe de nombreuses missions pour évangéliser les campagnes et crée les premières paroisses de la Gaule. Fait 3 voyages à Trêves pour rencontrer les empereurs sur des questions relatives aux rapports entre l’Eglise et l’Etat
- Participe à des réunions d’évêques à Bordeaux et Saragosse
- 397, meurt à Candes (Candes-Saint-Martin) le 8 novembre ; est enterré à Tours le 11 novembre
- son tombeau devient un très important lieu de pèlerinage
L'histoire de la voie :
La Via Sancti Martini, itinéraire culturel du Conseil de l’Europe
Le message de saint Martin est toujours d’actualité. Son geste de partage, lorsqu’il coupe sa tunique en deux pour en vêtir un pauvre, est emblématique des enjeux de notre monde. C'est ce que souligne l'Itinéraire Culturel Européen Saint Martin de Tours labellisé "Itinéraire Culturel Européen du Conseil de l'Europe" qui développe depuis 2005, la Via sancti Martini (le Chemin de saint Martin).
Ce grand parcours de plus de 5 000 km que les marcheurs-pèlerins empruntent à pied, rayonne sur toute l'Europe.
Il est porteur de la valeur universelle du partage.
Centré sur Tours où se trouve le tombeau de saint Martin, il suit les différents chemins empruntés par saint Martin tout au long de sa vie.
La Via Sancti Martini relie entre elles les villes européennes de la vie et du culte de Saint Martin, à la découverte de son histoire et de l’important patrimoine martinien oublié : abbayes, églises, fontaines, ponts… Plusieurs milliers de monuments lui sont dédiés, dont 14 cathédrales en Europe.
Depuis plus de 1 700 ans, les traces de Saint Martin de Tours sont présentes aussi bien sur le plan matériel (vestiges archéologiques et expressions artistiques) qu’immatériel (mythes, rites, légendes, croyances ou traditions). Son héritage est encore bien vivant aujourd’hui dans certaines régions en Allemagne, France, Italie, Hongrie, Slovénie et Espagne
En France, le Centre Culturel Européen Saint Martin de Tours a pour objectif de développer cet itinéraire : www.saintmartindetours.eu
Emprunter la Via Sancti Martini permet aux marcheurs-pèlerins de traverser l’Europe sur les pas de Saint Martin, grâce à quatre grands parcours.
Le principal itinéraire relie l’est et l’ouest de l’Europe : il va de Szombathely (Hongrie), sa ville natale, à Candes-Saint-Martin (France), ville de sa mort, en passant par Pavie (Italie), lieu de son enfance, et Tours (France), ville de son épiscopat et tombeau.
Une voie du nord permet également de rejoindre Szombathely à Tours, via Trèves (Allemagne).
Sur ce tronçon, vous pouvez emprunter notre chemin de Reims à Paris.
Deux autres chemins relient les villes d’Utrecht (Pays-Bas) et de Saragosse (Espagne) à la ville de Tours (France). L’itinéraire traverse plus de dix pays et couvre au total plus de 5000 km à travers toute l’Europe.
Bibliographie :
Le fléchage des itinéraires culturels européens est ainsi défini :